Voeux à l'ANDRA

Des cérémonies de voeux en rafale, en ce début janvier, comme chaque année à pareille époque !

L'occasion de dresser une rétrospective, d'aborder l'année nouvelle par une réflexion prospective, de présenter des projets, d'encourager à l'optimisme tout en reconnaissant les difficultés, tant celles qui peuvent contrarier l'existence de chacun que d'autres plus collectives et générales.

 Je choisis de m'attarder sur la cérémonie de voeux organisée par l'ANDRA au Centre Technologique de Saudron, mercredi dernier.

Les invités ont eu droit à un plateau de personnalités fourni comme jamais : hormis la directrice et le président, traditionnellement présents, sont également intervenus le président du CG55, le secrétaire de la préfecture 52, le préfet 55. Plus d'une heure de discours.   

On ne s'y trompe pas : tant par le nombre d'interventions que par le contenu, on sent bien que le projet a franchi une étape. D'ailleurs, s'étalait sur grand écran derrière les intervenants, le titre :  "Voeux 2010, Centre de Meuse / Haute-Marne ".

Chaque intervenant avait sa partition, la directrice très technique, "explicative", sachant se mettre à la portée de tous les auditeurs ; Christian Namy se réjouissant de "la chance" des départements 55 et 52 de pouvoir compter sur cet outil de développement, les préfets insistant sur l'aménagement du territoire en vue du futur ("éventuel", tout de même- note de l'auteur) grand chantier.

J'en viens à l'intervention du président de l'ANDRA, François-Michel Gonnot, député (UMP) de l'Oise. Une longue partie de son discours a été consacrée à la ZIRA (voir précédents articles en cliquant) et à son acceptation : malgré toutes les précautions de dialogue précédemment prises avec les élus (copieux buffets à la clé - et ça m'énerve ! ) , ça semble coincer.
Un des maires concernés par la ZIRA (Bonnet) dit NON ; les autres font état de quelques réticences. Alors Monsieur Gonnot y est allé de son ton apaisant et convaincant. "La ZIRA n'est pas le périmètre du stockage" : certes mais le projet de stockage en occupe la moitié (voir croquis sur article cité plus haut - document ANDRA) ; la "reconnaissance approfondie, ce sont quelques camions qui vont effectuer des mesures..." : certes mais c'est surtout la zone destinée à accueillir à 500m sous terre les déchets les plus radioactifs que nous puissions avoir !
Alors Monsieur Gonnot, ne nous faites pas une nouvelle fois  le coup du "Labo qui n'est qu'un labo", avec cette "ZIRA qui n'est qu'une ZIRA" !
Je considère que vous nous traitez encore une fois comme des "ploucs" : nous sommes capables  de réfléchir à la pertinence de ce projet, d'exiger le respect de précautions, de participer au travail des instances créées dans ce but.
Je me suis senti déconsidéré par cette partie de votre discours. Je vous l'écrirai.

Et je reste, bien sûr, mobilisé sur le sujet.